C’est très chouette de peindre sur un mur, ça a à la fois un petit goût d’éternité (un mur est plus solide qu’une toile), mais aussi un petit goût d’éphémère, déménagement, coup de blanc...
La première déco a été réalisée avec Thierry. Il fait le personnage et le banc et j’ai fait l’arrière-plan.
C’était chez un ami de Thierry. En continuité du banc il y avait le divan, et autour du divan quelques plantes qui donnait le contre point à celles peintes. Le tout avait un assez bon rendu. Dommage que je n’ai pas de photo de l’ensemble. Nous avons mis la journée et la peinture fait environ deux mètres sur deux.
Avant ces huiles sur murs, j’avais fait plusieurs décors à la bombe, principalement des pochoirs, des bandes sur murs, sur porte... et même sur frigo. Si j’ai de bons souvenirs de ces séances, principalement avec Tôma et ses pochoirs, j’ai peur que mes poumons ne soient pas d’accord. Dommage là aussi de ne pas avoir de photo. Comme quoi, la peinture sur mur est peut-être, dans le fond, plus éphémère.
La deuxième que j’ai faite est la déco d’un bassin dans une pizzeria à Lafaurie, dans les Alpes. C’était un rendez-vous de parapentistes. Les pizzas étaient succulentes, Marcello et la Mama fort sympathiques.
J’arrivais tôt le matin, parce que la journée ça cognait et je peignais à l’acrylique. Passé dix heures, ma palette séchait à vitesse grand V, ce qui m’obligeait à rester sur des teintes faciles à retrouver. Le bassin a été ensuite recouvert d’époxy. Je n’ai pas vu le résultat final, mais il parait que c’était marrant. J’ai été payé, nourri et abreuvé, ce qui en fait, en plus d’un bon souvenir, un des rares travail qui m’ait rapporté un peu d’argent.
Enfin, la dernière, d’après une photo de Tyson. C’était chez un ami, il voulait habiller sa colonne. Je suis arrivé le matin et j’ai fini une dizaine d’heures plus tard. Mine de rien, ça a été un grand moment de peinture, intense en émotions. La peinture marchait bien de tous les angles, j’ai vraiment été content de ce travail.
C’était à Saint-Denis et à l’époque j’habitais à la fourche. Je suis revenu en métro avec mon sac à dos rempli de tube et de pinceau et mon énorme palette attachée sur le sac, dépassant de son sac en plastique et, évidemment, pas sèche du tout. Les gens ont plutôt bien accueilli le danger que représentait ma palette et j’ai un bon souvenir de ce retour en métro.
C’est lorsque je suis allé faire une tournée en tant que peintre avec un groupe de musique que ma palette a aussi eu un grand succès.
Aller, juste pour le fun, je ne sais plus si je l’ai déjà mise ailleurs, mais je la remets quand même. C’est un objet que j’aime beaucoup.