Un métier fascinant
Restaurateur de tableaux
Pratique du métier de 1997 - à 2001
Un restaurateur de tableaux doit être à même d’intervenir sur une multitude de supports : toile, bois, métal, verre, pierre..., en cela, il n’est pas simplement restaurateur de tableaux, mais aussi restaurateur d’objets polychromes.
Définition
La restauration de tableaux se décompose en deux grandes parties :
- La restauration conservative qui s’occupe de la cohérence et de la préservation de l’objet
- La restauration esthétique qui s’occupe de l’aspect de l’image et de sa lisibilité
Activité dans le domaine
Comme je le disais dans la page sur mon parcours professionnel, j’ai adoré ce métier, aussi je n’ai pu le quitter entièrement, même si je ne le pratique plus à proprement parler. Pour ce faire, j’ai intégré l’Association des Amis de l’Atelier du Temps Passé dont j’ai fait le site. Sur ce site, en dehors de certains dossiers techniques, et articles, l’ensemble des cours et des exemples de restauration sont de mon fait. Vous pourrez donc appréhender le métier et sa pratique (par les exemples de restauration) en allant visiter le 3atp.org.
Un métier hors du commun
Ce métier m’a transformé, m’a lavé de mon passé et m’a appris la concentration, l’abandon de soi. Lorsque l’on restaure, on se met au service de. Au service du tableau, du peintre et d’une certaine mémoire universelle. On doit y respecter le travail d’autrui, mais aussi la trace du temps qui passe à travers le respect de la patine. Tout y est recherche d’équilibre. Équilibre entre la lisibilité et la patine, entre la force du solvant et la résistance de la peinture, entre les tensions des adhésifs et la souplesse de la matière.
À de très rares autres moments, je me suis senti aussi libre, j’ai vécu de tels moments de concentrations où je sentais, où j’avais conscience de chacun de mes geste, de chacune de mes actions, où, lorsque je trempais le coton dans le solvant, je le sentais gonfler et j’avais alors l’exacte conscience de la force que je devais mettre sur celui-ci lorsque je le posais sur la toile.
Bref du pinceau trois poils au fer de cinq kilo, de la colle de peau de lapin, aux dernières résines thermoplastiques, le l’observation à l’oeil nu aux radios et photographies infrarouges, la restauration de tableaux parcourt un éventail infini et sans cesse renouvelé de domaine et d’action.