Peut-être ce par quoi j’ai eu le plus de plaisir. Ce n’est pas le tirage qui compte, mais la découpe. La conception puis la découpe.
Le pochoir est un équilibre dans la tension du carton. Ce n’est pas une simple répartition des blancs et des ombres, c’est une progression de trous dans un support fini. En cela le pochoir est un équilibre, mais pas simplement des quantités de vide ou de plein, mais aussi, et peut-être surtout, des tensions internes au carton.
Lors de la découpe de certaines pièces, on sent se créer ou se résoudre une tension, et le pochoir s’équilibre.
Pochoir simple en tirage superposé
Un pochoir simple. Un de ceux que j’ai le plus tiré, l’intérêt des pochoirs simples étant qu’ils sont facilement transportables et utilisables... dans la rue !
Marylin est un type de pochoir simple, agréable à la découpe, presque trop court à faire. On voit une image et on en perçoit tout de suite la découpe. Une certaine forme de simplicité, de complicité. Une appréhension, dans le sens où on l’appréhende (on le perçoit) mais aussi dans le sens d’une certaine crainte de ne pas être à la hauteur de cette perception.
Le contraste de la taille des pièces est agréable à la découpe. Une grosse pièce, comme la pièce principale, nécessite de bien sentir les tensions du carton. Savoir ou commencer. D’une façon générale, je préférais commencer par les petites pièces, pour ne pas créer de tension dans un réseau de lumière. Plus la pièce est grosse, plus le vide qu’elle engendre occasionne des tensions, une volonté de repli du carton.
À noter que lorsque j’indique un format A4, c’est en fait un peu plus grand puisque généralement, le carton utilisé était issu de chemise pour A4 et donc un peu plus grand.