Cette petite série est lié à une envie de ciel et de nuage. J’y crée des paysages pour exprimer cette envie de ciel... sauf la passerelle qui est, faite de mémoire, celle de Saintes et les bateaux qui sont une copie de photographie.

La beauté austère de la laideur

Depuis ma fenêtre à Montreuil, je voyais une partie de ma cité, et derrière, d’autres cités. À la nuit tombée, le contre-jour ne me laissait voir que les silhouettes d’immeubles, et lorsqu’il faisait un temps pourri, l’ambiance devenait homogène. Le ciel s’accordait au béton et derrière la laideur de l’endroit, il y avait une certaine beauté. Peut-être était-ce lié à l’habitude, peut-être finit-on toujours par trouver le lieu où l’on vit beau ? Peut-être même finit-on toujours par trouver de la beauté là où on ne la voyait pas.

Quoi qu’il en soit, ces deux dessins font partie des premières encres que j’ai faites sans modèle. Il a d’ailleurs fallu attendre longtemps avant que j’en fasses d’autres. Ce n’est qu’à Saintes où j’ai repris les paysages à l’encre. D’ailleurs, mon encre qui était vielle n’avait plus le noir profond de celles-ci. Les pigments qui la composaient se sont dissociés, ce qui donne un effet légèrement bleuté...